07 décembre 2014

Des jeunes bénévoles à l'honneur pour leur engagement...

Pour la quatrième année, le prix Jeune § Bénévole, créé par l'association Espace Bénévolat, vient d'être décerné le 3 décembre dernier dans les salons de l'Hôtel de ville de Paris lors de la soirée BénéVolt, par Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris, en charge de la vie associative, et Isabelle Persoz, fondatrice d'Espace Bénévolat.

Rappelons que ce prix récompense les meilleurs témoignages de jeunes de moins de 25 ans en faveur du bénévolat et du volontariat. Les quatre lauréates (puisqu'il s'agit de jeunes filles) sont issues d’une liste de dix nominés sélectionnés par les votes des internautes sur www.prixjeunebenevole.org.  25 000 votes se sont portés sur les candidats originaires de la France entière. Pour déterminer les gagnants, le jury a pris en considération tant la mission bénévole elle-même que la qualité des témoignages en faveur du bénévolat, notamment par l’originalité formelle et la force de l’expression. Il était composé de représentants du CIDJ, d'Espace Bénévolat, d'Etudes & Chantiers, de la Fondation Vinci, des Missions Locales de Paris, de Jeveuxaider.com, de OneHeartChannel, de l'OFAJ, de Phosphore et de RockCorps.

Qui sont ces bénévoles ?

Elise AGBOLO, 22 ans, Lille, Association des Paralysés de France.

Suite à un accident de voiture, Elise s'est retrouvée en fauteuil roulant. Après quelques mois de rééducation, elle réussit à remarcher et décide de venir en aide aux personnes en situation de handicap. Depuis, elle part chaque été en séjour avec l'APF Évasion, pour accompagner des personnes handicapées. Grâce à cet engagement elle a trouvé sa voie et fait désormais des études dans le domaine de la santé.

« J'étais partie accompagner des personnes en situation de handicap en vacances dans le but d'apporter quelque chose à leur vie mais au final... elles ont changé la mienne ! »..."des  moments de partage inoubliables où les différences n'ont plus d'importance"
"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux"  (Saint Exupéry)
Elise gagne un séjour solidaire offert par Jeunesse & Reconstruction et Amitiés France Acadie

Katia FERROUHKI, 18 ans, Montpellier, Association Le Refuge.
A 16 ans, après avoir lu une publicité en attendant son bus, Katia décide de devenir bénévole au Refuge, association nationale qui accueille des jeunes homosexuel(le)s exclus de la société. Six mois plus tard, elle est nommée responsable des bénévoles.
« En étant bénévole on donne certes mais on reçoit surtout. Les jeunes et l'équipe du Refuge ont participé en quelque sorte à mon «éducation » et m'ont permis d'être ce que je suis aujourd'hui. J'ai maintenant 18 ans et mon expérience au Refuge sera la plus belle des expériences qu’il m’ait été donné de vivre ».

Katia gagne un séjour solidaire offert par Études & Chantier

Lise BACHMEYER, 21 ans, Paris, Association Main dans la Main et Solidaires.
 
Tous les dimanches soirs, Lise se rend dans le service de neuro-pédiatrie d'un grand hôpital pédiatrique parisien afin de prendre un instant le relais des parents, en berçant les bébés et en jouant avec les enfants en salle d'attente ou hospitalisés. Elle déborde d'énergie et sait transmettre sa passion et son envie de s'engager dans un milieu bien difficile.

« Ces enfants que je rencontre me font grandir et devenir adulte. En devenant bénévole dans un grand hôpital parisien, j’avais le désir de donner de mon temps. Je n’attendais rien en retour ; je ne pouvais imaginer que je recevrais autant, que les moments passés avec les enfants me rendraient différente »..."Venir à l’hôpital chaque semaine, c’est accepter de se transformer : lorsque je repars, je suis une autre personne, je relativise beaucoup et redéfinis les priorités de la vie. "

Lise gagne un séjour à l'UCPA.
 
Camille FERRARI, 20 ans, Suresnes, La Croix Rouge Française.

 
Ses amis lui demandent comment elle arrive à être bénévole en parallèle de ses études, sans rien recevoir en retour... Camille leur explique qu'elle reçoit bien plus qu'elle ne donne. Et que l'équipe de la CRF est devenue sa seconde famille qu'elle aime retrouver le soir après ses cours. Son projet, créer une nouvelle structure, et pourquoi pas un relais de la CRF dans son prochain établissement d'études supérieures. ./.

« Aller à la rencontre des personnes en marge de la société me fait énormément relativiser, car, avouons-le , combien d'entre nous passent devant les sans abris en détournant le regard ? Un bon nombre malheureusement et j’en faisais parte ! Mais aujourd’hui j’ai compris que nous pouvions apporter du bonheur à ces personnes ».

Camille gagne un séjour solidaire en Allemagne offert par l'Office Franco Allemand pour la Jeunesse.




De gauche à droite : Katia Ferrouhki, Pauline Véron, Lise Bachmeyer, Elise Agbolo, Camille Ferrari, Isabelle Persoz


Bravo et merci à ces jeunes bénévoles qui donnent une belle image de la jeunesse et communiquent leur enthousiasme et leur énergie

                   
                             Informations recueillies auprès de Jean-Claude Hanot et Aurore Leclerc
                                                             (Espace Bénévolat)

20 novembre 2014

Vers une nouvelle donne de l'action bénévole ?

Une étude menée par Recherches et Solidarités (auprès de 3464 bénévoles) et publiée au début de l'été dernier (11è édition de la France bénévole), conduit à s’interroger sur l'évolution du modèle de l'action bénévole et de sa prise en  compte par les associations.


Les raisons probables     
  • la crise économique qui a modifié les comportements des acteurs économiques et sociaux que sont les bénévoles, ceux-ci intervenant de plus en plus dans des actions hors du cadre associatif et mettant en avant le critère d'utilité de leur action,
  • l'évolution démographique qui souligne l’importance de l’engagement chez les 25-49 ans (qui passe de 32% à 46%) et chez les plus de 65 ans (36%)
  • une interrogation sur la gouvernance associative plus souvent remise en cause et qui fait l'objet de méfiance à l'égard de certains fonctionnements "jugés chronophages, prisonniers d'habitudes et souvent caractérisés par l'entre soi".
Quelques chiffres
·       24,6% des français sont engagés dans une association (contre 22,6% en 2010). Le nombre de bénévoles est ainsi passé de 11,5 millions à 12,5 millions entre 2010 et 2013
·       ceux qui interviennent de façon régulière et hebdomadaire dans une association représentent 10,5% des bénévoles, contre 12,5% en 2010. Ils ne sont plus que 5,5 millions contre 6,5 millions en 2010
·       de plus en plus de bénévoles préfèrent agir ponctuellement (92%) et concrètement (80%) et attendent plus de satisfaction personnelle (73%)
·       les sources de satisfaction se regroupent autour du sentiment d’être utile (67%), de l‘intérêt porté au projet associatif (55%), des missions confiées (51%), de la convivialité (47%)

Les réponses des bénévoles aux questions posées sur leur engagement
(NB : la grande majorité de ces affirmations sont partagées par les responsables d’associations et les bénévoles et confirment l’analyse statistique en l’explicitant)
 
Sur l’engagement
·       de plus en plus de bénévoles préfèrent agir de manière ponctuelle et concrète en fonction de leurs disponibilités, et de nouvelles formes d'engagement se font jour, mettant l'accent, avant tout, sur l'utilité sociale, sans pour autant mettre de côté l'épanouissement personnel et l'acquisition de compétences 
·       on donne de plus en plus de temps gratuitement en dehors des associations et directement autour de soi (églises, écoles, mairies…) 
·       les bénévoles sur lesquels l’association peut vraiment compter sont de moins en moins nombreux, « mais on trouve toujours des bénévoles pour donner un coup de mains ponctuellement »
Sur l’attente des bénévoles auprès des associations
·       Les bénévoles sont de plus en plus motivés par des actions concrètes 
·       Plus réticents à prendre des responsabilités, ils souhaitent cependant de plus en plus comprendre comment marche leur association et être associés à sa gestion. Ils exigent de plus en plus de transparence financière.
·       Ils attendent plus qu’avant, des satisfactions personnelles (moins d’abnégation)
Sur le ressenti des bénévoles et l’évolution de leur engagement
·       Un tiers d’entre eux reconnaît donner moins de temps à une ou des associations au profit d’actions plus ponctuelles, mais beaucoup seraient prêts à l’avenir à donner un peu plus de temps.
·       Plus de la moitié déclare avoir des responsabilités (avec un « pic » chez les 18-25 ans)
·       Ceux qui souhaiteraient avoir davantage de responsabilités sont très minoritaires
·       Beaucoup ont décidé de donner plus de temps à des personnes ou des projets hors du cadre associatif (assez sensible chez les seniors)
·       Globalement, plus des deux tiers des bénévoles soulignent qu’ils ont aujourd’hui davantage de satisfactions dans le bénévolat.
·       Quant aux insatisfactions avancées, on note moins de convivialité et d ‘esprit d’équipe, le sentiment d’être moins utile et une exigence de plus en plus grande des adhérents ou des bénéficiaires.

Ce qui doit alerter les associations….
·       les bénévoles sont plus réticents à prendre des responsabilités au sein des associations (72%), à l’exception des jeunes (80%) qui se disent prêts à donner plus de temps et prendre des responsabilités
·       leur engagement régulier hebdomadaire est sensiblement moins important
·       ils attendent plus de satisfaction personnelle (73%), (ce qui pose une fois de plus le problème de la reconnaissance), exigent plus de transparence financière (72%) et souhaitent mieux comprendre le fonctionnement de leur association et être associés à sa gestion.

Enfin, le bénévolat hors du champ associatif qui a pris une certaine ampleur devrait faire l’objet d’une réflexion globale au sein du mouvement associatif. Il démontre un besoin d’actions concrètes qui paraissent plus utiles aux yeux de ceux qui s’y investissent et une capacité d’innovation qui ne trouve pas toujours son épanouissement ou d’écho au sein des associations.
Pour accéder à l'enquête dans son intégralité (11è édition de La France bénévole)
 

15 octobre 2014

Reporters d'Espoirs....un prix pour honorer des journalistes qui enquêtent sur les trains qui arrivent à 'heure !

 
"Avec Reporters d'Espoirs, ce que l'on cherche, c'est un humanisme médiatique" (Michèle Cotta)

Reporters d'Espoirs, une association tournée vers l'optimisme, des journalistes en quête d'espoirs
Reporters d'Espoirs est une association (ONG reconnue d'intérêt général) fondée en 2003 par des journalistes, qui s'est donné pour objectif de promouvoir une presse "optimiste", à côté d' une presse qui ne propage souvent que des nouvelles alarmantes.

En effet, comme le dit Samuel Etienne, journaliste-présentateur du JT de France 3, dans un édito paru dans le journal du prix Reporters d'Espoirs en mars 2012 :
 « Catastrophes, crimes, plans sociaux, crises politiques… En s’en tenant au déroulé des journaux télévisés, pas de doute : l’information, c’est le train qui n’arrive pas à l’heure, mieux, celui qui déraille.
A tel point que le JT se confond avec une litanie de très mauvaises nouvelles...... A force de ne mettre en avant que le négatif, le JT n’est plus un reflet du monde, mais une caricature, un portrait enlaidi de notre société, de notre planète."

Tout est dit. En effet, notre société est l'otage d'une information immédiate et mondialement partagée, qui nous fait connaître les évènements et les drames des 7 milliards d'habitants de la planète, en contribuant à la propagation de la peur, l'immobilisme, le repli sur soi.

Mais, en reprenant les propos lus sur le site de l'association, "lorsqu’elle (l'information)dévoile la face positive de l’activité humaine, c’est une autre histoire qui commence… Car chaque problème, chaque difficulté, mettent en mouvement des femmes et des hommes qui font face et prennent l’initiative. Ces bâtisseurs de l’avenir sont à l’origine d’innovations et de changements profonds. Leurs actions peuvent être identifiées puis démultipliées à une vaste échelle, à condition que les journalistes interviennent pour les faire connaître et les valoriser"

Telle est la profession de foi de Reporters d'Espoirs....

Cette association agit pour détecter, analyser et promouvoir dans les medias, des initiatives, partout dans le monde, qui mettent en oeuvre des solutions économiques, sociales et environnementales concrètes et constructives. Le concept d"infosolution" est né !
Elle est soutenue par un grand nombre de partenaires de la presse, mais aussi du secteur privé et public et d'associations. 

Un prix "Reporters d'Espoirs est attribué, récompensant des journalistes pour leurs sujets traités sous l'angle problème-solution. Il s'inscrit dans la mission de témoignage que s'est fixé l'association en faveur des journalistes qui "portent la bonne parole" et favorisent ainsi l'essaimage des initiatives porteuses de solutions

En octobre 2013, Reporters d’Espoirs a lancé le programme « La France des Solutions »
au Palais d’Iéna, (Conseil Economique, Social et Environnemental - CESE) en présence du Président de la République et de 600 décideurs des médias, des secteurs public et privé. Son ambition : démultiplier les informations et contenus porteurs de solutions, "pour donner envie d’agir au plus grand nombre."




Le 13 octobre 2014, au Palais d'Iéna, une journée entière consacrée à l'optimisme, en partenariat avec le CESE

Le matin a été consacré à la remise des prix "reporters d'espoirs", cinquième édition depuis la création de l'association.
Devant une salle comble, le jury (présidé par Michèle Cotta et composé en majorité de journalistes ) a présenté les lauréats dans chacun des organes de presse et six prix ont été attribués (presse écrite, web, TV, radio, prix jeunes, prix spécial "innovation")
Aïda Touihri (France 2) animait cette manifestation ouverte par Jean-Paul Delevoye, Président du CESE, qui a dit toute l'importance qu'il donnait à la diffusion d'informations sur une France qui ne baisse pas les bras.
Michèle Cotta, Jean-Paul Delevoye et en arrière plan,
Laurent de Chérisey et Gilles Vanderpooten

Laurent de Chérisey, l'un des fondateurs de Reporters d'Espoirs (avec Pierre Nougué) et Gilles Vanderpooten, actuel directeur de la rédaction et des programmes, ont retracé l'histoire de cette grande aventure et fait le point sur ce qu'est devenue aujourd'hui ce qui semblait être une utopie...

C'est ainsi qu'ont été récompensés :   

  • Pour la télévision, Sylvia Amicone pour son émission "Tous acteurs du changement" diffusée sur LCI le vendredi et le dimanche. Cette chronique hebdomadaire met en avant des solutions à fort impact social et environnemental, des entrepreneurs innovants qui font avancer le monde.
  • Pour le web, Sophie Brändström pour le webdocumentaire  "Ma vie à 2 balles".
Pour la radio, Nicolas Stoufflet pour l'émission "Les uns pour les autres" (programme diffusé le samedi sur France Info)

Pour la presse écrite, Michka Assayas pour son article "Détroit en quête de renouveau" paru dans Madame Figaro. sur la "renaissance" des friches industrielles de la ville grâce à l'action et au dynamisme de bénévoles et d'entrepreneurs sociaux qui on su créer "une vitalité dans les décombres".

Pour la catégorie Innovation, l'équipe de Canal+ qui suit le projet Kindia 2015. (programme de développement en Guinée)

Pour le prix "jeunes", les étudiants de l'ISCPA Toulouse (Institut Supérieur de la Communication, de la Presse et de l'Audiovisuel) qui ont créé un journal (Presse Orange) qui enquête sur des solutions innovantes http://www.iscpa-ecoles.com/presse-orange-01.html
Les prix remis étaient des œuvres de l'artiste tunisien Lassaâd Metoui autour du thème "le voyage des mots", chaque trophée symbolisant une phrase ou une citation retenue par l'artiste.
 
Enfin, le réseau "Reporters d'Espoirs" crée des émules hors de France. Deux journalistes (danois et espagnol) sont venus en témoigner. Des correspondants existent aux USA et en Grande Bretagne.

Il faut voir ce qui se défait mais aussi tout ce qui se fait" (Michèle Cotta)


L'après-midi, était présentée "la France des solutions". Cette manifestation, élargie au monde des décideurs publics et privés, nous a permis de faire la connaissance d'hommes et de femmes "qui ont osé" et ont présenté des projets "qui marchent". Elle était animée par le journaliste Nicolas Rossignol, en présence de Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la  Jeunesse et des Sports
La manifestation s'est ouverte, là aussi, par une allocution de Jean-Paul Delevoye sur le thème de l'espérance, affirmant que "le futur est la contestation du présent" et que "l'initiative personnelle crée une dynamique".

Parmi le grand nombre de projets présentés, quelques-uns ont particulièrement retenu notre attention :

  • Celui de Jean-Claude Mensch , maire de la commune d'Engersheim en Alsace (près de 2000 habitats), ancien mineur délégué CGT, qui a décidé tout d'abord de réduire considérablement les factures d'énergie de la commune en faisant appel à de nouveaux moyens (construction de la plus grande centrale d'Alsace, d'une puissance de 2,2 mégawatts, équivalente à la production énergétique de 800 foyers) puis d'aller vers une auto-suffisance alimentaire en créant un vaste champ maraîcher (avec la création de 8 emplois) qui fournit entièrement les cantines scolaires et enfin.... d'assurer le transport scolaire en utilisant des voitures à cheval ! Jean-Claude Mensch est fier, par ailleurs, que les impôts locaux de sa commune n'aient pas augmenté depuis 10 ans !
  • Celui de Charles-Edouard Vincent, créateur d'"Emmaüs Défi" qui agit également pour la réinsertion et l'emploi d'hommes et de femmes qui vivent dans la rue et qui ne veulent plus avoir recours aux institutions publiques ou privées traditionnelles. Un partenariat avec la Fondation Vinci a été conclu, cette dernière s'engageant à rechercher des solutions d'emploi au sein du groupe (déjà 5 personnes ont bénéficié d'un CDI dans une entreprise du groupe)
  • Celui de Serge Boureau qui a créé à Nantes, il y a sept ans,  une SCOP dans le secteur du bâtiment, qui compte aujourd'hui 180 salariés et qui permet une redistribution d'une partie des bénéfices. Il souligne que son entreprise a mieux traversé la crise que beaucoup d'autres du secteur.
  • L'intervention de Nicolas Sadirac qui s'investit totalement dans l'école d'informatique créée par Xavier Niel (PDG de Free) après avoir constaté le manque de 100.000 emplois d'informaticiens en France. Cette école est ouverte aux 18-30 ans avec ou sans bac, avec ou sans connaissance ou compétence en informatique... sans cours magistraux, priorité étant donnée à l'émergence de l'imagination et de la créativité. Cette initiative a déjà été couronnée de succès
  • Celui de Malik Badgi qui a créé une agence de voyages pour personnes handicapées, proposant aujourd'hui une cinquantaine de destinations. C'est lui qui a organisé un séjour à Rio pour des passionnés de foot-ball l'été dernier
  • L'intervention de Béatrice Boquien de "Solidarités Nouvelles face au Chômage" (SNC)  qui accompagne "autrement" les 20% de demandeurs d'emploi qui ne cherchent pas de travail, et ceux que ¨Pôle Emploi" ne peut pas suivre dans la durée, faute de moyens. Le résultat : un taux de réussite de 60% !
  • L'intervention d'Elefterios Kechagioglou pour "le plus petit cirque du monde" qui se propose, à travers l'apprentissage et la pratique des arts du cirque, d'apprendre à surmonter ses peurs, de valoriser l'effort, la persévérance, le respect des autres, l'entr'aide, la création collective...
Terminons en partageant cette maxime d'Aristote rappelée par un intervenant "l'espoir est le rêve de l'Homme en éveil"

Pour en savoir plus sur Reporters d'Espoirs http://www.reportersdespoirs.org/

08 octobre 2014

Année du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle.....on en reparle !

On l'avait oubliée !
C'était en 2012, l'année déclarée par le Parlement européen "année du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle"
Nous vous l'avions annoncée, mais le temps passant sans manifestation ou déclaration notable, nous l'avions oubliée !
Mais voilà que le 15 septembre dernier, la  commission européenne a remis son rapport au parlement européen. Nous ne l'attendions plus !

La Commission Européenne adopte un rapport sur l’Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle 2012
Sans révélation fracassante, on découvre cependant que l'année 2012 a été riche en échanges d'expériences et de pratiques nationales, en évènements, publications, manifestations et mise en évidence, notamment, que les seniors participent à la vie citoyenne et "sont une richesse pour l'économie européenne" !

Elle a aussi été l'occasion de stimuler les débats publics autour des thématiques "pivots" (autonomie, participation citoyenne et solidarité intergénérationnelle, emploi), de lancer des projets et d'adopter des positions communes, notamment en matière de lutte contre les discriminations fondées sur l'âge.
 
Pour tout savoir,
- Le rapport de la commission :
http://www.silvereco.fr/la-commission-europeenne-adopte-un-rapport-sur-lannee-europeenne-du-vieillissement-actif-et-de-la-solidarite-intergenerationnelle-2012/3124858

"La forte solidarité intergénérationnelle qui caractérise les sociétés et systèmes de protection sociale de l’Europe ne peut être durable, dans un contexte de vieillissement de la population et de restrictions budgétaires, qu’en promouvant le vieillissement actif sous toutes ses formes" (conclusion du rapport), autour des thématiques : emploi, participation à la société, solidarité intergénérationnelle, autonomie et santé.

- Les initiatives de reconnaissance au cours de l'année 2012 :
http://www.silvereco.fr/annee-europeenne-2012-la-commission-met-a-lhonneur-les-initiatives-mises-en-place-en-faveur-du-vieillissement-actif/312714

 

01 septembre 2014

Accompagnement à la scolarité : du nouveau pour les bénévoles...

Déjà la rentrée scolaire !
L'été nous a semblé bien court pour raison de météorologie, et déjà la rentrée est là ! Pour les écoliers, les collégiens et les lycéens, bien sûr, mais aussi pour les parents, les enseignants et tous ceux qui interviennent autour de la scolarité.
Dans cette préparation d' une nouvelle année scolaire, les associations s'organisent, de nouveaux bénévoles vont s'investir dans l'accompagnement à la scolarité, les bénévoles "chevronnés" ajustent leurs méthodes, tirent le bilan de l'année dernière, tous attendent "de pied ferme", parfois fébrilement et avec un peu d'angoisse, les enfants et les  jeunes qu'ils vont accompagner tout au long de l'année !

Mais cette année, il y a du nouveau ! Espace Bénévolat vient de publier un "guide d'accompagnement à la scolarité" destiné aux bénévoles  investis dans cette activité.
Coordonné et piloté par cette association (Programme alphaB), il est le fruit d'un travail collectif d'une quinzaine d'associations concernées par le sujet qui ont partagé leurs expériences, leurs pratiques et leur réflexion, aidées en cela par des intervenants professionnels et experts qui ont apporté leur "regard" et leurs compétences (psychopédagogue, orthophoniste, médiateur culturel, formateur, enseignant...)

Rappel
4,5% des jeunes de 17 ans se trouvent en situation d'illettrisme et 11% ont des difficultés de compréhension d'un texte simple (pour mémoire, on estime à environ 3 millions le nombre de personnes illettrées en France, (de 18 à 65 ans, dont 8% entre 18 et 23 ans) soit environ 9% de la population) -  chiffres 2010.
En 1992, une Charte d'accompagnement à la Scolarité a été signée par tous les ministres concernés et actualisée en 2001. Il s'agit de "l'ensemble des actions visant à offrir, à côté de l'école, l'appui et les ressources dont les enfants ont besoin pour réussir à l'école, appui qu'ils ne trouvent pas toujours dans leur environnement familial et social. Ces actions, qui ont lieu en dehors des temps de l'école, sont centrées sur l'aide aux devoirs et les apports culturels nécessaires à la réussite scolaire, et contribuent à l'épanouissement personnel de l'élève et à de meilleures chances de succès à l'école"
Cette charte a donc vocation à contribuer à l'égalité des chances et à la prévention de l'échec scolaire.

Un guide d'accompagnement à la scolarité : de quoi s'agit-il ?

Un manuel scolaire de plus ?
Un substitut à l'enseignement scolaire ?
Un remède miracle pour réussir en mathématiques ou en français ?
Un "passeport" pour un succès garanti ?

Non, il ne s'agit pas de tout cela !

Ce guide est destiné aux bénévoles qui interviennent dans l'accompagnement à la scolarité afin qu'ils ne sentent pas "livrés à eux-mêmes" avec leur bon sens et leur bonne volonté, leurs compétences d'enseignants, de parents d'élèves ou autres ...Il les aide à appréhender toutes les difficultés qu'ils peuvent rencontrer auprès d'enfants et de jeunes qui, pour diverses raisons, rencontrent des difficultés d'apprentissage.


Il s'agit alors :
- d' élargir le champ des connaissances des bénévoles en leur donnant des outils pour mieux appréhender et comprendre non seulement les enjeux de l' accompagnement à la scolarité, mais aussi les mécanismes de l' apprentissage et leurs dysfonctionnements, les comportements et attitudes auxquels ils pourront être confrontés, etc... et ainsi aborder l'enfant et l'adolescent dans leur globalité,

- de donner aux bénévoles les moyens d'établir une relation de confiance et mettre l'enfant dans une situation sereine et sécurisante propice à l'apprentissage, sachant, bien sûr, qu'il ne s'agit pas de remédier à certaines carences sociales, familiales ou psychologiques, ceci étant le travail des spécialistes,

- de leur donner des clés leur permettant d'appréhender des situations de blocage, de réconcilier l'enfant avec l'école, le valoriser et lui redonner le goût d'apprendre et de progresser ( "apprendre à apprendre", "apprendre autrement"...)

- de  leur donner les moyens d'établir un dialogue permanent avec les parents en valorisant leur rôle dans la scolarité de leur enfant.

....sans oublier les conseils pour maintenir un lien avec les établissements scolaires

...et qu'y trouve t-on ?
Sans entrer dans le détail des rubriques, le guide est divisé en cinq parties :

Mon engagement : la mission du bénévole, ses motivations, comment s'organiser..

Structurer mon activité : connaître l'enfant, organiser une séance, poser un cadre, résoudre les conflits, organiser l'aide au devoirs, aider les parents, évaluer mon action, etc..,
Accompagner les apprentissages : apporter une aide méthodologique, aider à se concentrer, aider à apprendre une leçon, faire un exercice, encourager la pratique de l'écrit, faire aimer la lecture, utiliser le numérique, etc..,

Aider à s'épanouir et à se projeter : susciter la motivation, développer l'esprit critique, surmonter le mal-être à l'école, accompagner l'orientation, etc..,
Une "boite à outils" : des ressources en ligne, une bibliographie, des jeux, des définitions, etc..

Les textes sont émaillés de références, de témoignages, de "bon à savoir", de "boites à idées", d'"avis d'experts", et agrémentés de photos, dans un cadre graphique extrêmement convivial et coloré !

Enfin, un avis tout personnel mais néanmoins testé auprès de quelques enseignants et confirmé : ce guide pourrait leur être utile pour tous les conseils concrets qu'il prodigue....

...à se procurer absolument pour une rentrée sereine et "décomplexée"....


http://www.espacebenevolat.org

                          Bonne rentrée aux bénévoles !

04 août 2014

Découvrir le bénévolat de proximité...sans se fatiguer..

Un témoignage entendu récemment au cours d'une discussion entre seniors retraités sur la façon utile "d'occuper son temps" a retenu mon attention et je tenais à le partager car c'est "une histoire de bénévolat" qui se cache derrière un récit anecdotique.

Sylvie est une jeune femme à la soixantaine avancée et bien assumée. Elle est retraitée, après avoir occupé un poste de cadre dirigeant dans une grande entreprise du CAC 40.
Du jour au lendemain, elle s'est retrouvée "sans emploi" et comme seule perspective programmée, celle de s'occuper de ses petits-enfants, ce qu'espéraient et attendaient avec impatience  ses deux enfants devenus parents.
Mais au grand étonnement de ces derniers, Sylvie n'a pas répondu à l'appel , ou du moins y-a-t-elle répondu de manière très ponctuelle: "j'ai beaucoup donné à m'occuper de mes propres enfants", dit-elle , "j'ai encore à apprendre, à découvrir, à partager et à transmettre ! "
Après avoir "testé" plusieurs associations, elle a jeté l'éponge, déplorant d'y avoir retrouvé, selon elle, une hiérarchie, des luttes de pouvoir et des réunions improductives...."le bénévolat, ce n'est pas pour moi", disait-elle, n'envisageant alors celui-ci que comme un engagement auprès d'une association.

Visiblement, une structure, même associative, ne lui convenait pas après 35 ans passés en entreprise. C'est une réaction et une position de certains seniors qui hésitent à se lancer dans une activité bénévole et retrouver des contraintes dont ils ne veulent plus. Et pourtant, ils disposent de temps qu'ils pourraient mettre en partie à profit pour les autres ! 
C'est la réflexion que se faisait Sylvie.

Et si mon voisin avait besoin de moi ? 
C'est alors qu'une idée lui a traversé l'esprit. Dans son immeuble, Pablo, un étudiant chilien, occupait une chambre au dernier étage. Il était "thésard" et sortait peu, travaillant comme veilleur de nuit pour financer ses études. Leurs échanges se limitaient à des formules de politesse échangées dans l'ascenseur ou chez le boulanger.
Un jour, Sylvie lui avait demandé où en était sa thèse. Pablo lui avait répondu qu'il avait dû demander une prolongation de son titre de séjour car il avait pris du retard dans la rédaction et peinait avec une grammaire et des accords de verbes dont la langue française a le secret !

Se souvenant de cette conversation, Sylvie prit la décision de frapper à sa porte et lui proposa de l'aider en corrigeant les textes qu'il écrivait. " si vous aviez vu son sourire", dit-elle ,"j'avais l'impression d'être une sorte de Zorro ! "

C'est ainsi que Sylvie est devenue bénévole !
Elle a pu travailler chez elle et qui plus est, à proximité immédiate de son "client". Elle a retrouvé l'opportunité de parler espagnol et s'est replongée dans un domaine juridique dont elle maîtrisait les termes (la thèse était une thèse de droit fiscal comparé sur un aspect très pointu du droit de propriété, me confie-t-elle), ce qui lui permettait de faire reformuler et préciser certains passages...


Une idée qui a fait mouche
Depuis, le bouche à oreille a fonctionné et d'autres étudiants étrangers sont venus lui demander de l'aide. Face à des matières qui ne lui étaient pas très familières, Sylvie a fait appel à des amis et c'est ainsi qu'une sorte de réseau s'est mis en place.  

De cette expérience déjà renouvelée trois fois, Sylvie ne cesse de vanter les bienfaits : maintien en forme intellectuelle, retour dans une ambiance universitaire, sensibilisation à de nouveaux domaines de connaissances, création de liens d'amitié avec des étudiants étrangers isolés, ouverture à leur culture.....elle envisage un voyage au Chili où les parents de Pablo l'on invitée en remerciement de ce qu'elle a fait pour leur fils.

Un bénévolat sans structure ?
J'ai voulu parler de cette expérience car elle témoigne du fait que le bénévolat n'est pas forcément synonyme d'association, et qu'elle pose une interrogation sur la notion même de bénévolat !
Quelle différence, en effet, entre le bénévolat exercé dans une structure associative et le bénévolat "de proximité" souvent assimilable à des relations de voisinage, voire familiales....
Le bénévolat "familial" doit, à mon sens, être exclu car il s'inscrit dans un autre registre, celui des relations familiales. Y voir du "bénévolat", serait, en poussant à l'extrême, considérer l'éducation et le soin de ses propres enfants comme du bénévolat !!

En revanche, le "bénévolat de proximité" s'inscrit directement dans un registre citoyen en répondant à des besoins qui pourraient être pourvus par des associations ou des services sociaux mais qui ne le sont pas pour diverses raisons (absence de structure locale, refus d'y faire appel, inadéquation aux besoins..) et qui s'adressent à une population la plupart du temps fragilisée ou isolée : aide aux personnes âgées, malades ou handicapées, accueil d'étrangers isolés, aide aux devoirs, aide dans la recherche d'emploi, rédaction de CV, etc....

Pour en revenir à notre témoignage, Pablo rencontrait de réelles difficultés et n'avait pas les moyens de payer une officine qui aurait procédé à la correction de sa thèse, voire à un "re-writing" de certains passages. Il avait peu d'amis français assez disponibles pour passer du temps sur cette thèse dont certains passages nécessitaient une bonne connaissance du langage juridique. Les remarques de forme faites parfois par son directeur de thèse étaient générales et ne lui étaient d'aucune aide. Il se sentait isolé et avait besoin d'aide. 

Le hasard a joué ! chacun en a tiré profit : Pablo en présentant une thèse qui a reçu la mention "très honorable", Sylvie en bénéficiant d'une ouverture sur une autre culture, une nouvelle amitié...

Pour compléter l'anecdote : Sylvie continue épisodiquement d'aider des étudiants étrangers...et trouvera le temps, lorsqu'elle rentrera du Chili, de s'occuper de ses petits enfants car, dit-elle, "on ne me considère plus comme une grand-mère retraitée, affectée d'office au baby-sitting" !

Soucieuse d'en savoir plus, et certaine de trouver un écho à ma recherche en allant voir du côté du Québec, j'ai appris que l'université Laval va mettre prochainement en ligne un "kit d'aide à la rédaction" destiné aux étudiants, étrangers ou non !

Les besoins de bénévolat ne sont peut-être pas loin ! pas besoin d'aller dans le sud saharien ou au fin fond de l'Inde... il suffit de regarder autour de soi !

Je vous invite, par exemple, à visiter le site de l'association "Voisins Solidaires" http://www.voisinssolidaires.fr/, une association qui milite et qui promeut des actions en faveur du "mieux vivre" ensemble (la "journée des voisins", c'est elle !). Ce site donne des idées de bénévolat pour tous les âges. Une "boite à outils" suggère des tas d'idées et d'occasions pour établir une relation de voisinage.

Il y a aussi le "bénévolat à distance" "e-bénévolat" qui prend une place de plus en plus importante et utile, et qui peut s'adresser aux personnes qui ne peuvent se déplacer, grâce à l'utilisation des moyens informatiques et internet. Nous lui avons consacré un article "e-bénévolat..pensez-y" publié le 6 mai 2013.

04 juillet 2014

A la Sorbonne, des petits philanthropes à l'honneur...


Des enfants à la Sorbonne...

 Spectacle insolite le 20 juin au matin devant la Sorbonne : des cars stationnés devant l'entrée de la rue des Ecoles, des dizaines d'enfants qui se dirigaient joyeusement avec leurs enseignants vers ce bel édifice, temple du Savoir...

Quelques minutes plus tard, je les ai retrouvés dans le grand amphithéatre. Ils sont venus de plusieurs écoles parisiennes, pour clôturer l'année au cours de laquelle ils sont devenus des "petits philanthropes" après avoir participé au programme mis en place par "l'Ecole de la Philanthropie".

J'ai eu l'occasion de parler de cette belle initiative dans un article de ce blog paru en février dernier

La célèbre fresque de Puvis de Chavannes, "le bois sacré de la connaissance" qui occupe la largeur de la scène du "grand amphi" était ornée d' un écran géant qui projetait les photos des petits philanthropes, suscitant des cris de joie lorsque les enfants se reconnaissaient.

Jean-Xavier Moreau, membre du comité stratégique de l'Ecole de la Philanthropie et directeur de l'Ecole Internationale Bilingue, a ouvert la manifestation (la troisième) souhaitant la bienvenue aux enfants dans ce "lieu magique du savoir et des apprentissages" et rappelant ce qu'est la philanthropie - "le pouvoir de s'émouvoir pour des causes". Les enfants, a t-il dit, deviennent des "ambassadeurs" de la philanthropie, désormais membres du "club des petits philanthropes".

Bruno Clavel, au nom du Recteur de l'Académie de Paris, en charge du premier degré, a célébré à son tour l'action menée par tous les enfants présents, confirmant que le Rectorat soutient cette action pour trois raisons :
  • les valeurs humanistes qu'elle sous-tend
  • la liaison école-université
  • une démarche innovante qui s'appuie sur une pédagogie citoyenne
La manifestation était animée par Shirley Souagnon, comédienne et humoriste investie dans diverses causes humanitaires.

Des chiffres
Durant l'année scolaire 2013-2014 (troisième année d'existence du projet)
  • environ 540 enfants de CM1/CM2 ont participé au programme
  • 12 écoles ont été impliquées (6 à Paris, 1 à Vélizy, 5 dans le Val d'Oise)
  • 22 classes ont travaillé sur un projet (12 à Paris, 1 à Vélizy, 9 dans le Val d'Oise
  • Au total 18 projets ont été menés
  • 16 associations et 3 maisons de retraite ont bénéficié d'une action menée par des enfants.
Vous trouverez en lien le film de l'année 2013-2014 qui explicite remarquablement les différentes phases du programme.

De vraies actions de solidarité
La manifestation du 20 juin ne concernait que les enfants des écoles de Paris et celle de Vélizy, les autres ayant été mis à l'honneur quelques jours auparavant dans les locaux de l'ESSEC à Cergy-Pontoise.

Rappelons que le choix des projets retenus revient entièrement aux enfants qui choisissent eux-mêmes démocratiquement une cause et une association pour lesquelles s'engager, et une action à mener.

Avec enthousiasme, conviction et aisance, les enfants de 7 écoles ont présenté eux-mêmes leurs projets devant un public nombreux (dont 350 enfants environ).
L'emblématique "grand amphi", imposant et majestueux ne semblait pas les impressionner !!

A l'école Eugénie Cotton dans le 19è, les enfants ont participé à l'organisation d'une journée "barbecue" par le Secours Catholique en faisant une collecte d'argent.

A l'école Plaine dans le 20è, les enfants se sont initiés à l'observation des oiseaux avec le Museum d' histoire naturelle et ont fabriqué des mangeoires pour oiseaux avec la Ligue de protection des oiseaux afin de les offrir aux pensionnaires d'une maison de retraite.

A l'école Le Vau dans le 20è, les enfants ont organisé une journée de sensibilisation au handicap et traduit un conte en braille avec l'Association des chiens guides d'aveugles.

A l'école Evangile dans le 18è, les enfants ont enregistré un CD de chansons et de textes ("Pour un monde meilleur") autour du racisme et de l'esclavage, qui sera vendu aux parents d'élèves au profit des Restos du Cœur et de la Fondation des Hôpitaux de Paris

A l'école Picpus dans le 12è, les enfants ont collecté du matériel scolaire pour l'"Ecole à l'Hôpital", des livres pour
le CAMSP (Centre d'Action Médico-Sociale Précoce qui procède au dépistage de déficits ou handicaps chez les très jeunes enfants), ainsi que des matériaux artistiques pour la Fondation des Apprentis d'Auteuil

A l'école Daumesnil, dans le 12è, les enfants ont collecté des savons, des boites de thon et de sardines pour les Restos du Cœur, des petites voitures et des feutres pour des enfants hospitalisés, avec l'association "Main dans la Main"

A l'école Fronval, de Vélizy-Villacoublay, les enfants ont vendu des gobelets pour récolter des fonds pour la construction d'une école à Madagascar, rédigé un roman photo et tourné un film avec l'association "Fleur de Bitume" (Ecoles Solidaires)


Et après.......?
"Il en restera toujours quelque chose", a déclaré la représentante d'une des associations bénéficiaires à la fin de la manifestation.
En effet, les enfants font désormais partie du" Club des petits philanthropes", afin qu'ils puissent, s'ils le veulent, garder le contact entre eux, être informés des actions menées ultérieurement, participer aux journées de la philanthropie des années suivantes, etc....

C'est ainsi que trois petites filles, des "anciennes", Astrid, Eléonore et Lou, membres du club, sont venues porter la bonne parole et témoigner de leur attachement à la philanthropie.

La parole à Nathan, Noah, Raphaël et Théo
Durant la manifestation, j'étais assise derrière un quatuor de petits garçons manifestant leur  excitation avec force paroles, éclats de rire et gestes...je rends ici ,en passant, un immense hommage aux enseignants qui méritent largement les vacances qui approchent.. !

Ces quatre compères, ayant à un moment largement dépassé le seuil admis par mes oreilles pourtant encore en bon état de fonctionnement, je leur ai proposé un "deal" après avoir répondu à leur interrogation sur les raisons de ma présence (ils m'ont demandé l'adresse du blog, je fais donc attention à ce que j'écris). Je leur ai en effet proposé, en leur tendant un papier et un crayon, de réfléchir à des mots, des phrases qui  leur venaient à l'esprit à propos  de la philanthropie afin de les transcrire dans cet article. Il se sont prêtés avec joie à cet exercice.

Voici, dans le désordre, quelques morceaux choisis de leur "production" , et c'est avec eux que je terminerai en témoignant encore toute mon admiration pour l'action menée par l'Ecole de la Philanthropie et ses deux responsables, Claire Buret et Eléonore Ward.

"La philanthropie c'est beaucoup d'émotion"
"Etre solidaire, c'est magique, ça fait plaisir"
"Il y a des enfants qui  ne  peuvent même pas marcher, c'est triste et c'est injuste"
"Etre philanthrope, c'est génial !"
"Il y a des enfants qui ne mangent pas comme nous"
"Les enfants aiment l'Ecole de la Philanthropie, c'est super"
"Etre philanthrope, c'est pour la vie"

....sans oublier le slogan qu'ils ont bien intégré visiblement : 
                  "On a tous le pouvoir d'aider"

et pour finir...
Deux danseurs, Donagan et David, sont venus faire une démonstration de hip-hop, au nom du "Projet Handi-Hop". Donagan, un adolescent de 13 ans est l'initiateur de ce projet qui a pour objectif ambitieux de faire danser le hip-hop à des handicapés.

Grand moment d'émotion partagé avec les enfants qui accompagnaient le rythme en tapant dans leurs mains.