29 janvier 2018

Devenir bénévole, c'est bon pour son CV !

Etre bénévole, c'est aussi penser à son avenir !
Savez-vous que de plus en plus, en France, des universités et des grandes écoles poussent les étudiants à s'engager dans une activité bénévole afin de faciliter leur admission ou gagner des points dans leurs examens ?
Savez-vous qu'un décret du 10 mai 2017, issu de la loi Egalité et Citoyenneté, entérine la reconnaissance de l'engagement des étudiants en demandant aux établissements d'enseignement supérieur de prévoir un dispositif de validation des compétences, connaissances et aptitudes acquises par leurs étudiants dans l'exercice d'activités associatives, sociales ou professionnelles ?
Mais savez-vous aussi que dans les pays anglo-saxons (USA, Canada...), un CV qui ne fait pas état d'une activité bénévole a peu de chances d'être retenu par un recruteur qui considère alors qu'il y a un "manque" dans le CV ?

En France, le bénévolat inscrit dans un CV est encore souvent sous-estimé, voire non reconnu par beaucoup de recruteurs : crainte que le candidat n'y consacre trop de temps et d'énergie ou qu'il n'adhère pas aux objectifs et à la culture de l'entreprise, en un mot, "qu'il sorte du cadre".

Et pourtant, une étude de l'AFEV, déjà ancienne, montre l'apport que constitue, pour les entreprises, le bénévolat des jeunes en recherche d'emploi, que ce soit en terme de développement personnel (autonomie, responsabilisation, confiance en soi, ouverture au monde, adaptabilité, sens relationnel, écoute, débrouillardise...) qu'en terme de compétences utiles à l'entreprise (organisation, animation, travail en équipe, capacité d'analyse et de synthèse, compétences spécifiques à l'activité bénévole exercée, conduite de projets, prise de parole en public, communication...)

Des CV qui ne disent pas tout
En effet, comment cerner toutes les qualités d'un candidat au seul examen du "CV traditionnel" axé avant tout sur la formation et les compétences professionnelles ?
L'assurance d'une "tête bien faite" est-elle suffisante ? Est-ce l'assurance de la meilleure adéquation possible à un emploi donné, au dynamisme et aux capacités d'innovation indispensables dans une société en crise ?

Et pourtant : 
- L'engagement dans l'animation d'une équipe sportive ne prépare-t-il pas à l'encadrement d'une équipe de travail ?
- Un poste de responsabilité dans une association culturelle n'est-il pas l'occasion d'acquérir des compétences pour négocier, animer des réunions, parler en public, gérer un budget, communiquer ?
- Un travail de  terrain dans un centre social n'est-il pas formateur en matière d'écoute, de dialogue et de savoir-faire face à la diversité des bénéficiaires ?
- Une responsabilité dans une association humanitaire n'a-t-elle pas permis d'acquérir des compétences en logistique et en organisation ?
- La participation à un think tank sur des questions de société n'ouvre-t-elle pas la voie à la conduite de dossiers à connotation stratégique ?

Aujourd'hui, l'engagement et la prise de responsabilités extra professionnels sont insufisamment valorisés et peu présents dans les CV des candidats...tout au plus à la rubrique "divers" ou "loisirs", véritables fourre-tout, à côté de la pratique du badminton !

Des CV qui disent tout
C'est pourquoi, le rapport 2013 sur l'état social de la France et de ses régions, réalisé par l'ODIS (Observatoire du Dialogue et de l'Intelligence Sociale), a proposé, parmi plusieurs leviers d'action, le "CV citoyen" qui offre l'opportunité aux candidats de se faire mieux connaître dans leurs aspirations, leurs compétences acquises et leur capacité d'innovation et d'engagement, sans pour autant minimiser la formation et l'expérience professionnelle. Il s'agit d'un enrichissement.
Pour comprendre ce qu'est le CV citoyen, voici une video et la présentation qu'en fait Jean-François CHANTARAUD, directeur de l'ODIS.


Alors, n'hésitez plus à vous engager et à enrichir votre CV, quel que soit votre niveau de formation et quel que soit le poste envisagé, qu'il s'agisse ou non d'un premier emploi ! Nous avons tous des compétences à valoriser, à côté de la formation et de l'expérience professionnelle.

                                                                    Louise FORESTIER


20 janvier 2018

Objectif de carrière : donner un sens à sa vie

Quelles sont les aspirations professionnelles des futurs managers ? Pour les élèves de classes préparatoires aux grandes écoles de commerce interrogés au printemps dernier (1), l'épanouissement personnel arrive largement en tête (45% des réponses). Cette priorité est autant mise en avant pas les hommes que par le femmes, alors que les premiers plébiscitent ensuite la rémunération (15%). Ce n'est pas le cas des étudiantes qui placent au deuxième rang de leurs préoccupations le désir de favoriser le développement durable, social et environnemental (15%). Parallèlement, l'économie sociale et solidaire se révèle pour tous de plus en plus attractive : 23% des étudiants ambitionnent d'y faire leur trou - soit autant que ceux qui souhaitent  entrer dans un cabinet de conseil - ; il y a quatre ans, ils étaient seulement 14% dans ce cas. Mais là aussi, hommes t femmes se différencient. Ce sont surtout les étudiantes qui se verraient bien dans une ONG ou une association : 27% d'entre elles  placent ce secteur en tête des champs d'activité qu'elles convoitent d'intégrer, alors que ce n'est que le 4è choix de leurs condisciples masculins, toujours très séduits par les institutions financières (banque, assurance).
A l'occasion de son congrès national tenu à Paris le 7 décembre, l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (UDES) a aussi cherché à sonder les cœurs de la génération montante, mais avec un focus élargi à l'ensemble des 18-30 ans (2). Pour 70% de ces derniers, le premier critère de choix d'un emploi est le "sens" que cette activité a pour eux. Là encore, comme chez les élèves de prépas, ce sont surtout les femmes qui privilégient la question du sens : elles sont 77% dans ce cas, contre 63% des jeunes gens, pour qui la rémunération est très légèrement en tête de leurs soucis (64%) alors qu'elle est secondaire pour les jeunes femmes (60% de leurs réponses). Dans le trio de tête de leurs aspirations, les deux sexes s'accordent en revanche sur la même envie de trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle (59% pour les femmes, 56% pour les hommes).

              
                                                                      Caroline HELFTER


(1) Enquête réalisée en mai 2017 par l'EDHEC NewGen Talent Centre auprès de 1275 élèves âgés en moyenne de 20 ans.
(2) Etude #moijeune OpinionWay/20 Minutes pour l'UDES réalisée entre le 9 et le 13 novembre 2017 auprès d'un échantillon de 1075 personnes représentatif de la population française entre 18 et 30 ans.